Une pasteure libanaise élue présidente

La pasteure Najla Kassab, du Synode évangélique national de Syrie et du Liban (SENSL), a été élue présidente de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER), qui regroupe 225 Églises dans 110 pays.

« Grâce à son expérience et à ses nombreux talents, les intuitions, les idées, la force spirituelle, le charme de Najla font qu’elle est exactement la personne qui peut nous pousser à aller de l’avant, a dit Alison McDonald, modératrice du comité des désignations qui présentait à l’Assemblée générale une liste de candidatures pour le Comité exécutif.

Les élections ont eu lieu le 7 juillet, dernier jour de l’Assemblée qui était réunie depuis le 29 juin à Leipzig, ville de l’est de l’Allemagne. Sur les 22 membres du nouveau Comité exécutif, 10 sont des hommes, 12 sont des femmes, il y a 15 pasteurs et 7 laïcs. Cinq membres de l’exécutif sont de jeunes adultes de moins de 30 ans, dont l’un des vice-présidents.

Najla Kassab, 52 ans, est membre du Comité exécutif de la CMER depuis 2010. Directrice du Département d’éducation chrétienne du SENSL, elle a été la première femme autorisée à prêcher dans son Église et, en mars 2017, la deuxième à recevoir l’ordination. Elle a une licence en éducation chrétienne obtenue à Near East School of Theology, et une maîtrise en théologie du Séminaire de Princeton, aux États-Unis, en 1990.

« Je me bats depuis 1993 pour l’ordination des femmes au Moyen-Orient et je rends grâce à Dieu que deux femmes aient été ordonnées pasteures il y a tout juste deux mois dans notre région » a déclaré Najla Kassab lors d’une conférence de presse, après son élection. « Comme je l’ai dit, je suis pour des droits égaux pour les femmes, pour qu’elles puissent pleinement exercer leurs talents dans la vie de l’Église et pour que l’Église se développe grâce aux dons des femmes. »

Parmi ses priorités figurent le renforcement des régions de la CMER et l’appui aux jeunes. « Le moment est venu de les entendre, dit-elle, de lutter avec eux, d’écouter ce qu’ils peuvent apporter à la vie de l’Église. »

Elle remarque que, sur certaines questions, les Églises de la CMER ont des points de vue différents. « Ce qui compte, c’est de s’asseoir autour d’une table et de s’écouter les uns les autres dans un esprit de discernement et de dialogue, guidés par l’Esprit saint. »

Elle insiste sur l’importance de l’œcuménisme dans la vie de la CMER. « En tant que Réformés, nous ne pouvons pas survivre en dehors de l’œcuménisme, dit-elle. Ce qu’il s’est passé à Wittenberg constitue une déclaration œcuménique forte de la part des Églises. »

Les autres vice-présidents élus par l’Assemblée générale sont : le pasteur Samuel Ayete-Nyampong (Ghana), la pasteure Lisa Vander Wal (États-Unis), la pasteure Sylvana Maria Apituley (Indonésie) et Raissa Vieira Brasil (Brésil).

Samuel Ayete-Nyampong est secrétaire général de l’Assemblée de l’Église presbytérienne du Ghana depuis 2012. Auparavant, il était en charge des relations internationales et œcuméniques et du partenariat de son Église en qualité de directeur des relations œcuméniques et sociales.

Lisa Vander Wal est actuellement au service de l’Église réformée de Lisha’s Hill, à Colonie (New York). Elle a été présidente du Synode général de l’Église réformée en Amérique et modératrice de la commission pour l’unité chrétienne dans son Église. Elle préside le comité directeur du CANAAC (Conseil de la région Caraïbe et Amérique du Nord de la CMER). Elle fait partie du Comité exécutif depuis 2010.

Sylvana Maria Apituley, de la Gereja Protestant Indonesia Bagian Barat, est actuellement conseillère principale au bureau exécutif du Président de la République d’Indonésie, elle a également travaillé comme conseillère spéciale au ministère des droits des femmes et de la protection de l’enfance, ainsi que comme directrice exécutive de la conférence indonésienne sur la religion pour la paix. Elle a été enseignante et assistante au Séminaire de théologie de Jakarta depuis 1997.

Raissa Brasil, de l’Église presbytérienne unie du Brésil, est avocate, diplômée de l’université fédérale de Minas Gerais. Elle est très engagée auprès des ados et des jeunes adultes de son Église, localement et au niveau national. Actuellement, elle est vice-modératrice pour la jeunesse dans son Église et a été déléguée en 2016 à l’Assemblée générale d’AIPRAL (Alliance d’Églises presbytériennes et réformées en Amérique latine).

Johann Weusmann, qui est membre de l’Église protestante réformée à Hanovre, a été réélu pour un second mandat comme trésorier général. Avocat, il a été vice-président de l’Église protestante en Rhénanie depuis 2013, il en est le principal conseiller juridique.

Autres membres élus au Comité exécutif :

  • Clayton Da Silva (Église presbytérienne indépendante au Brésil)
  • Diana Erdélyi (Église réformée hongroise)
  • Hilary Hagar (Église presbytérienne du Canada)
  • Hefin Jones (Union des indépendants gallois)
  • Annabell Lalla-Ramkelawan (Église presbytérienne à La Trinité et Tobago)
  • Hong Jung Lee (Église presbytérienne en Corée)
  • Coutinho Maravilhoso Moma (Église évangélique congrégationaliste en Angola)
  • Veronica Muchiri (Église presbytérienne d’Afrique de l’Est)
  • J. Herbert Nelson (Église presbytérienne aux États-Unis)
  • Tibonge Ng‘ambi (Église presbytérienne en Zambie)
  • Hannah North (Église presbytérienne Aotearoa Nouvelle Zélande)
  • Claudio Pasquet (Église vaudoise)
  • Khid-arn Prawate (Église du Christ en Thaïlande)
  • Milciades Pua (Église presbytérienne de Colombie)
  • Mary Ekinde Salle (Église presbytérienne Cameroun)
  • Susan Thomas (Église de l’Inde du Sud)

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